Fédérations de parents

REFORME COLLEGE

Par Séverine HENRICI, publié le lundi 12 février 2024 21:30 - Mis à jour le lundi 12 février 2024 21:30

Pétition réforme collège

Chers parents, 

Les représentants des parents d'élèves FCPE du collège attirent votre attention sur la dégradation du système scolaire à la rentrée prochaine. Nous vous invitons à lire le texte ci-dessous et si vous le souhaitez signer la pétition en ligne (voir tout en bas de ce message). 

Rappel du texte de la réforme  : 

Dans le plan « Choc des savoirs », Madame la Ministre de l’Éducation nationale met en place des groupes de niveaux en Mathématiques et en Français en Sixième et Cinquième à la rentrée prochaine. Cette nouvelle organisation va considérablement dégrader les conditions de travail des personnels et des élèves. Il peut paraître séduisant voire rassurant de réduire l’hétérogénéité des classes en regroupant les élèves par niveau. Cependant, les études scientifiques sont quasi-unanimes pour démontrer l’inverse. Les groupes de besoins sont une bien meilleure solution pour faire progresser les élèves.

Des moyens devraient être donnés à TOUS les collèges pour organiser des groupes de niveaux. Ce n’est pas le cas ! Le ministère considère que la 26ème heure de cours en Sixième qui est supprimée (actuelle heure supplémentaire de soutien français/mathématiques et ex-heure de technologie) pourra participer au financement, de même que les heures de marge d’autonomie, mais avec quelles conséquences ?

Notre établissement fait partie des 10 collèges du Doubs qui auront des groupes non financés car les élèves ont obtenus de bons résultats aux évaluations de Sixième cette année ! Actuellement, la marge d’autonomie (3 heures / classe) est utilisée pour dédoubler les heures de Français et de Mathématiques, ainsi que pour la pratique expérimentale en EST. La Dotation Horaire Globale allouée pour notre établissement nous oblige à faire des choix et la solution retenue est une solution par défaut qui nous semble la moins mauvaise. Cette solution ne convient pas à l’ensemble des personnels enseignants de l’établissement car elle nous oblige à remettre en cause les valeurs auxquelles nous croyons et que nous défendons : respect et honnêteté envers les élèves et les parents.

La mise en place de la Sixième SEGPA inclusive n’est pas possible alors que nous croyons à l’intérêt de voir nos élèves à besoins éducatifs particuliers inclus dans des classes ordinaires. Notre établissement est à l’origine d’un projet Erasmus+ sur le thème des EBEP et travaille depuis deux ans avec des partenaires européens pour acquérir de nouvelles compétences permettant une meilleure prise en compte des besoins des EBEP.

La mise en place des groupes de niveau en Sixième a été privilégiée en proposant 7 groupes pour 5 classes. Selon les calculs du Rectorat, les élèves de trois classes (environ 70 élèves, pour notre établissement plutôt 80) seront répartis en trois groupes de niveau à 15 élèves, 25 élèves et 30 élèves. Mais, les élèves du groupe de niveau « élevé » seront forcément 30, ce qui ne correspond pas à la cible E/D correspondant à l’Indice de Difficulté Sociale de notre établissement (E/D = 29,25 pour IDS 5). Cette cible sera respectée pour les classes de Sixième ainsi que pour les groupes de niveau « faible » (15 élèves) et « moyens » (20 ou 21 élèves), par choix de l’établissement en consommant des moyens.

La mise en barrette des classes pour que les groupes puissent fonctionner aura un impact : sur l’organisation générale de l’établissement avec la mise en parallèle de tous les enseignants de la discipline de l’établissement. Est-ce qu’ils seront assez nombreux pour assurer tous les groupes ? Si ce n’est pas le cas, alors un Complément de Service Reçu (1 enseignant venant d’un autre établissement) sera nécessaire avec une complexité supplémentaire pour constituer les emplois du temps ; sur l’emploi du temps des enseignants qui verront leurs conditions de travail se dégrader.

Le choix de maintenir le dédoublement de la classe de Sixième pour une heure et ainsi permettre la pratique expérimentale était une évidence. Comment réaliser certaines expériences dans de bonnes conditions avec un groupe classe à 28 élèves ?

Les moyens alloués avec la solution retenue ne permettent pas la mise en place des groupes de niveau en Cinquième, dans des conditions acceptables. Les 5 classes de Cinquième formeront 5 groupes de niveau. En effet, sans moyen supplémentaire, les effectifs des classes (E/D = 27,6 en Cinquième) et les effectifs des groupes de niveau en Mathématiques et Français seront identiques (27-28 élèves). C’est incompatible avec nos objectifs d’enseignants responsables pour qui la réussite de nos élèves est primordiale. Le service public d’éducation doit continuer à assurer à tous les jeunes des conditions d’études satisfaisantes, permettant à tous et à chacun d’entre eux de réussir à l’école. Cette DHG ne nous le permettra pas.

Nous souhaitons donc obtenir des moyens supplémentaires pour permettre : d’avoir une école effectivement inclusive (prise en charge des difficultés de chaque élève à besoins éducatifs particuliers) ; d’assurer la sécurité de nos élèves (nos salles de classe ont une capacité de 30 places) ; de permettre aux enseignants d’assurer leur travail dans les meilleures conditions possibles ; de répondre aux commandes de notre Ministère (mise en place des groupes de niveau selon les conditions retenues par le Rectorat).

Nous voulons simplement avoir les moyens de poursuivre notre mission éducative pour la réussite de tous nos élèves dans un climat scolaire apaisé. « L’école de la confiance » (loi promulguée au Journal Officiel le 28 juillet 2019) demande des moyens que cette DHG ne nous fournit pas et ce n’est en aucun cas à nos élèves d’être victimes de cette politique budgétaire au rabais.

Les représentants des personnels enseignants, en accord avec les enseignants, font le choix de s’abstenir lors du vote pour la structure (nombre de divisions) et des moyens alloués (HP et HSA). Nous souhaitons par ailleurs que le vote de la répartition soit reporté en fin d’année (après le Comité Social d’Administration Spécial Départemental du Doubs d’ajustement second degré du 27 juin 2024) pour se donner encore plus de temps et pouvoir travailler sur des données qui ne seront plus prévisionnelles mais définitives« .

 

Pétition :

Ensemble nous disons « NON » au « Choc des savoirs »

Le ministère s'entête à vouloir mettre en place le projet conservateur et passéiste du « choc des savoirs » présenté il y a quelques mois par Gabriel Attal devenu Premier ministre. Ce projet est néfaste à l’École pour les élèves et pour les personnels. Au lieu d’en guérir les maux, il renonce à les voir et va les accroitre.

 

Pétition en ligne :

https://www.mapetition.org/non-choc-savoirs/

 

Les représentants des parents d'élèves FCPE

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